Le projet Sy~

Sy~ est une installation artistique développée par Camille Henriot, Cédric Lanoir et Antonin Segault au cours de leur Master Produits et Services Multimédia au Département Multimédia de l’Université de Franche-Comté.

SYHAMO, un peu d’histoire

Oscar Wiggli, né à Soleure (Suisse) en 1927, est principalement connu pour ses sculptures monumentales en fer forgé, exposées dans le monde entier. Mais, derrière le sculpteur, se cache un artiste aux multiples facettes, évoluant du dessin à la poésie, en passant par la musique électroacoustique.

Dès la fin des années 70, il installe un « studio son » dans sa maison de Muriaux, à côté de sa forge. Il y construit bien vite un univers sonore unique, mêlant sons concrets et synthétiques. Ses compositions sont souvent diffusées au cours des expositions consacrées à ses sculptures.

En 1989, le musée d’Olten (Suisse) lance un appel à projet sur le thème « Comment l’environnement influence-t-il à la fois l’objet et la perception du spectateur ou de l’auditeur ? ». En réponse, Oscar Wiggli conçoit le SYHAMO, construit par sa femme, Janine Wiggli. Le SYHAMO est un appareil complexe, rassemblant des synthétiseurs, des ordinateurs et de nombreux capteurs (lumière, luminosité, proximité). A travers ces derniers, la musique est influencée par son environnement, et notamment les spectateurs qui l’entourent.

Genèse, le projet de fin d’études

Au cours de l’été 2012, suite à une cascade d’information impliquant les Wiggli, Charly Sicard (chargé de mission à MA Scène Nationale) et TSKZ (association culturelle suisse), Jean-François Charles (à l’époque enseignant au Conservatoire de Montbéliard) découvre le SYHAMO. Il propose aux étudiants du parcours « Musique et Son » du Master « Produits et Services Multimédia » de travailler à la création d’une installation semblable.

Cédric Lanoir et Antonin Segault, tous deux intéressés, décident de travailler ensemble sur ce projet. En septembre 2012, ils se rendent à Muriaux pour rencontrer Janine et Oscar Wiggli. Ils y découvrent également le SYHAMO original, un peu fatigué après 20 ans de silence.

De retour à l’université, et durant quatre mois, Cédric et Antonin construisent une réplique du SYHAMO. Ils utilisent l’environnement de développement PureData pour émuler le fonctionnement des synthétiseurs Kobol, et le micro-contrôleur Arduino pour gérer les capteurs. Pour la fabrication des circuits imprimés, ils s’adressent au lycée Jules Viette, où François Lachambre, professeur de physique appliquée, les initie à l’électronique et au maniement du fer à souder.

Début février, ils présentent une première version fonctionnelle de Sy~ lors de la soutenance devant leurs professeurs.

Stages, suites et exposition

De février à Juin, Cédric poursuit le travail dans le cadre de son stage de fin d’études, sous la direction de Jean-François Charles puis (au départ de ce dernier) de Jacopo Baboni, enseignant au Conservatoire de Montbéliard, et notamment spécialisé dans les installations interactives.

Durant la première partie de son stage, il est rejoint par Camille Henriot, avec lequel il ajoute une dimension visuelle à l’installation. En utilisant le langage de programmation Processing, Camille permet d’associer à chaque composition sonore une animation vidéo générative, qui peut également être influencée par les capteurs du Sy~.

Camille, Cédric et Antonin, accompagnés de Jean-François Charles, retournent à Muriaux durant le mois de mars pour présenter aux Wiggli l’avancée du projet. Ils y retrouvent le SYHAMO en bien meilleur état, puisque Janine s’est employée à le restaurer. Cette année, la Fondation Wiggli est consacrée au « réveil du SYHAMO ».

Après le départ de Camille (qui poursuit son stage au Moloco), Cédric se concentre sur l’amélioration de l’installation, et notamment une seconde version de la partie matérielle, avec un nouveau circuit et une nouvelle boite. Il travaille également à la mise en place de nouveaux programmes de synthèse pour étendre les possibilités sonores de l’installation.

Du 11 au 13 juin 2013, le Sy~ est exposé, pour la première fois, à la Scène Numérique (Montbéliard), dans le cadre de la présentation de fin d’année des étudiants du conservatoire.

Suite à Shanghai …

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